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L'origine de la réactivation des murals en Irlande du Nord se situe dans les quartiers républicains autour des grèves des prisonniers à la fin des années 70 et au début des années 80. A cette époque, le discours avait plus d'importance que le graphisme. Les conditions d'exécution n'étaient pas celles de la période contemporaine. Les menaces de répression exigeaient d'être rapide et discret.

Le gréviste de l'uniforme et de l'hygiène, représenté avec sa longue chevelure, la barbe et une serviette autour de la taille, est protégé par le Christ. C'est l'une des rares références religieuses dans les murals républicains.

Les mémoriaux ont toujours accompagnés les murals loyalistes pour mieux légitimer leurs actions.

Certains n'ont pas besoin d'être très élaborés pour être explicites.

Le quartier de West Winds à Newtownards est représentatif des divers thèmes que l'on peut trouver dans les murals loyalistes.

La vie des quartiers et les repères sociaux sont de plus en plus présents.

Si les murals militaristes disparaissent depuis plus d'une dizaine d'années, ceux en l'honneur de la 36ème division d'Ulster continuent d'être peints et rénovés.

Les couleurs changent, le message reste. Et toujours, la légitimation des actions du présent par celles, glorieuses, du passé.

Les quartiers périphériques de Bangor, arboraient de nombreuses fresques militaristes.

Les belles couleurs n'atténuent en rien l'objet de ce mural : la glorification de l'UVF et de son groupe armé le plus actif, les Red Hand Commando.

Bangor a gardé pendant longtemps des peintures militaristes. Certaines existent encore de nos jours.

Par la suite, la glorification des paramilitaires va être abandonnée au profit de ceux de 1916 et des ouvriers des chantiers aval Harland and Wolff.

Ce mural du début des années 2000 est clairement militariste et conçu pour impressionner les passagers des voitures circulant sur la 4 voies qui borde le quartier. Une fois de plus, les combattants de 1916 servent de caution à ceux de 2000.

Moins agressive mais célébrant les sections jeunesse d'un groupe paramilitaire particulièrement sectaire et meurtrier.

Dans un deuxième temps, les mémoriaux sont apparus. Le lien avec la 36ème division d'Ulster vise la légitimisation des paramilitaires.

Un mural militariste de plus...

C'est murals utilisant toute la hauteur de l'immeuble pouvaient être vus d aisément de la 4xvoies qui borde le quartier.

Au fur et à mesure des années, le quartier de Ballybeen a vu, se transformer les thèmes puis l'abandon des murals en façade de la route de Newtownards.

Les murals militaristes de Tullycarnet ont été remplacé par des murals commémoratifs.

Plus loin, en s'éloignant du centre de Belfast, ce mural a existé une vingtaine d'années.

Le nombre de paramilitaires présents marque l'emprise sur le quartier.

Les autres murals du quartier n'étaient pas plus accueillants que celui mettant en scène le zombie.

Tullycarnet est un quartier de la "banlieue" de Belfast qui comme beaucoup de quartiers ouvriers avait dans les années 90, une forte présence de groupes paramilitaires.

Le personnage d'Eddy, zombie extrait d'une pochette d'Iron Maiden, a été plusieurs fois utilisé dans différents lieux d'Irlande du Nord.

Le discours est explicite : les habitants d'Irlande du Nord sont britanniques. Ils ne veulent pas devenir irlandais en étant intégrer à la République d'Irlande.

On y retrouve les célébrations des membres des corps de police censés défendre la population et justifiant dans cette fonction la présence de paramilitaires.

Les peintures s'étendent sur 150 mètres.