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Les écrivains irlandais sont à l'honneur à plusieurs endroits d'Enniskillen. Tout comme l'acteur local, Adrian Dunbar, un des acteurs principaux de la série de la BBC, "Line of Duty".

En ce début d'année 2025, Enniskillen se remémore l'attentat de l'IRA de la pire des façon. Le MI5 service secret britannique de l'intérieur aurait selon un journaliste interférait pour que la bombe explose au moment où il y avait le plus de civils.

Les murals d'Enniskillen ne relatent pas cet épisode sanglant mais plutôt des thèmes qu'on pourrait retrouver dans une ville de la République d'Irlande.

Dans certains quartiers du Waterside, on peut imaginer une perte de crédits financiers mais aussi de la part des habitants par la rareté des réalisations mais aussi par les messages qui apparaissent sur certains murs. Les projets culturels ou commerciaux trouvent encore de la place.

Lorsqu'on se dirige vers le centre de Derry, les murals changent progressivement. Du soutien à la Palestine près de Rossville street à des réalisations artistiques, la dernière étant en soutien à la lutte contre le cancer.

Lorsque l'on revient vers le centre de Derry beaucoup de fresques sont plus actuelles. On pourrait se trouver dans une ville européenne. Elles ne sont plus des marqueurs de la société nord-irlandaise.

Le documentaire précédemment cité et que je recommande, a été tourné un peu avant la réalisation de ces nouvelles fresques aux sujets et motifs apaisants au regard de ce qui a précédé.

En 2024, de nouveau dans le quartier de l'université avec :

- la façade d'un Pub entièrement peinte.

- sur Lower Ormeau Road, une vue nocturne de l'Ormeau Bridge qui se trouve à 300 mètres en contrebas de la rue.

- toujours sur Lower Ormeau Road, un mural qui a traversé les années puisqu'il date de 1998 et des luttes pour interdire le passage de parades orangistes dans cette artère du sud de Belfast. Les couleurs ont été rafraichies récemment.

Dans ce quartier des fresques, ni politiques, ni communautaires ont récemment fait leur apparition. La population est un mélange de familles et d'étudiants qui vivent en colocation. Queens University est très proche.

Ces murals ont été photographiés en mai 2023.

Dernières images de différents quartiers de l'est de Belfast. Cette série montre bien qu'en fonction de l'habitat ; public/privé ; collectif/individuel ; les thèmes sont bien différents.

La première photo a été prise sur le mur d'un cinéma.

Dans d'autres quartiers plus résidentiels, la volonté est de donner libre cours à des artistes.

Certaines de ces fresques ont été peintes dans les trois semaines que j'ai passées à Belfast. D'autres n'étaient pas encore terminées.

On notera les moyens techniques (plateforme) utilisés pour la réalisation. Ailleurs, on utilise plutôt des échafaudages comme on pourra le voir dans le prochain article.

Dans le centre piétonnier et commerçant de Belfast.

Dans divers autres endroits du centre de Belfast.

Toujours dans le même quartier à proximité de l'université des Arts.

Au même endroit, de nouvelles peintures sont apparues depuis l'année dernière.

On appréciera l'humour de Belfast : "Give Peas a chance" en référence à la chanson de John Lennon "Give peace a chance".

Dans la mesure où je n'ai pas programmé assez d'articles avant de venir en Irlande du Nord, on va rester dans le centre de Belfast avec des photos prises il y a quelques jours.

Le chantier en devenir vu précédemment est occupé par un jardin partagé qui permet de venir prendre des photos au plus près plutôt que derrière la palissade.

On appréciera les messages :

- Jeu de mots sur Street Art remplacé "Street Fart" représenté par un coussin péteur.

- Lyra Mckee, jeune journaliste tuée dans une émeute à Derry où elle avait rejoint sa compagne. Elle était connue entre autre pour avoir écrit une lettre à elle-même quand elle avait 15 ans pour la rassurer sur son homosexualité : "Ce ne sera pas toujours comme ça. Les choses vont s'améliorer."

- Autres encouragements à produire de l'art et détournement du tableau de Magritte : Ceci n'est pas une pipe. "Ce pas une pint" dans un français approximatif... mais l'idée est bien trouvée.

Nul doute que les bâtiments qui seront construits sur ce chantier n'offriront plus de supports. Les artistes devront trouver d'autres palissades.

Beaucoup de ces peintures murales sont réalisées dans ce quartier en pleine reconstruction et à proximité de l'Université d'Ulster et son département d'Art.

Le contraste est grand entre les réalisations du centre de Belfast et les murals des quartiers périphériques.

Ce quartier où de nombreux étudiants habitent, se pare de plus en plus de nouvelles fresques.

Dans des quartiers résidentiels et éloignés du centre, on va trouver des peintures culturelles (Samuel Beckett) ou didactiques (mais quand même liées à l'histoire des protestants d'Ulster).

Publicité pour une pièce avec un acteur qui incarne David Ervine, membre fondateur de l'Ulster Volunteer Force en 1966. Ervine a ensuite fondé un parti loyaliste plus représentatif de la classe ouvrière. Il a été un des premiers loyalistes à entrer en pourparler avec le Sinn Féin. Décédé subitement en 2007 à l'âge de 54 ans, il n'a pas pu continuer à œuvrer pour une "réconciliation".

Son fils Mark est muraliste et est sans doute le seul à avoir peint avec des républicains, notamment sur l'International Wall.

Dans le tunnel qui passe sous l'autoroute menant vers le George Best International Airport, une tentative de célébrer des artistes nord-irlandais a été taguée comme dans n'importe quel autre pays.

Sans nul doute, si l’œuvre avait été commandée par les paramilitaires toujours présents dans le quartier, elle serait restée intacte. On reconnaît, le premier personnage, James Nesbitt, principal protagoniste dans le film "Bloody Sunday" et le dernier qui semble être Liam Neeson, tous les deux nés à Ballymena. Mais aussi deux natifs de Belfast, James Galway, flûtiste classique, et Van Morrison.

Pour faire une pause des panneaux paramilitaires, cette grande fresque promouvant la ville de Newry au sud de l'Irlande du Nord.

La deuxième est à Downpatrick, également au sud. Elle dépeint Magnus Óláfsson, un roi viking mort pendant une de ses campagnes d'invasion et enterré près de Downpatrick. Il était le dernier roi de l'île de Man que l'on peut voir sur la carte ci-dessous.