Un peu plus loin dans la rue, un panneau avec au centre un poème de Bobby Sands encadré par des photos des différentes prisons d'Irlande où ont été incarcérés les membres de l'IRA.

On remarquera des photos de bateaux. Ces bateaux comme l'Argenta ou le Maidstone ont été utilisés dans les situations d'"urgence" comme dans les années 20 avec le Special Powers Act et les années 70 avec l'internement sans procès. L'afflux de prisonniers demandait à ce que de nouvelles cellules soient crées.

Ce mur a abrité de très nombreux murals. Le précédent avait été également réalisé dans le cadre du re-imaging communities programme. Danny Devenney avait eu l'interdiction de représenter Hugh O'Neill avec un glaive à la ceinture niant ainis le passé guerrier commun aux irlandais et des anglais.

Un retour intéressant sur le re-imaging communities programme mis en place par le gouvernement à partir de 2006. Le but était d'éradiquer toute image de violence. Une association du quartier d'Ardoyne s'était inscrite dans le projet et avait fait réaliser quelques fresques qui remplaçaient d'anciens murals. Sept années plus tard, l'état des lieux pencherait plutôt vers un échec de ce projet qui postulait qu'éradiquer les images violentes éradiquerait la violence elle-même.

Ce mural se trouve juste à côté de celui que vous retrouvez sur le lien ci-dessous.

Plus loin dans cette rue qui partage en deux parties Ardoyne. Le sujet est nouveau. Par le passé, seuls les thèmes politiques et à de très rares exceptions, religieux, avaient droit de cité dans cette rue. Depuis les années 2000 sont apparus des thèmes sociaux et maintenant le football qui longtemps a été banni de l'espace nationaliste pour privilégier les sports gaéliques.