Publié le 20 Septembre 2006

 

Ebrington Street, Waterside, Derry   

Celle-ci à Derry, représente un champ de bataille, situé dans le quartier nationaliste du Bogside, représenté par les fresques à l’arrière plan.
L’inscription au-dessus de la fresque dit : « Nous ne nous rendrons pas sans alternative et avec la conviction du bien fondé de notre combat. Chacun d’entre nous devra se battre jusqu’au bout. Nous décidons qui sont les coupables et nous choisissons la peine ».

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Publié le 16 Septembre 2006

 

Carnhill Walk, Castlemara Estate, Carrickfergus, Co. Antrim

Les six photos qui vont suivre représentent des murals dont le sujet a été reproduit dans divers endroits d’Irlande du Nord.
Celle-ci en l’honneur de la Compagnie B de Carrickfergus, au nord de Belfast, avertit : «  Ne montrez aucune pitié et n’en attendez aucune. »
Sur les croix sont inscrits les noms de leaders républicains : Gerry Adams, président du Sinn Féin ; Martin McGuinness, qui a été ministre de l’Education dans le premier gouvernement intercommunautaire après l’accord du Vendredi Saint  et qui est l'actuel vice premier minsitre et Alex Maskey, qui a été le premier maire républicain de Belfast.

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Publié le 13 Septembre 2006

 

Linfield Road, Sandy Row, Belfast  

Ici, le marquage est explicite. Le texte reprend celui qui marquait l’entrée du Derry libre en 1969 et qui existe toujours. (photo ci-dessous)
 

Rossville Street, Bogside, Derry

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Publié le 9 Septembre 2006

 

Snugville Street, West Belfast

Contrairement à ce que pourrait faire croire cette fresque, les actions des groupes paramilitaires loyalistes ne se sont que très peu caractérisées par des attaques organisées militairement mais plutôt par des meurtres sectaires où les victimes sont choisies de manière aléatoire dans des quartiers nationalistes.
Cependant, dans la deuxième moitié des années 1990, plusieurs activistes républicains ont été ciblés. Ces attaques n'ont pu voir le jour qu’avec l’aide des forces armées et de police d’Irlande du Nord. Plusieurs enquêtes ont été diligentées à ce sujet.

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Publié le 6 Septembre 2006

 

             Snugville Street, West Belfast            

            Nous avons pu voir que le but des murals militaristes est d’effrayer et de menacer la communauté nationaliste. Cependant, elles ont aussi pour fonction de marquer les territoires d’influence de chacune des organisations rivales.

Des luttes intestines récentes ayant entraîné la mort de membres de ces divers groupes paramilitaires, ont commencé par la dégradation symbolique de certaines fresques.
Ici, la menace est claire : « L’Ulster Freedom Fighters résistera à toute implication de l’Irlande dans notre pays. »

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Publié le 30 Août 2006

 

Dover Place, Shankill, West Belfast

   Cette fresque qui est dans la continuité de la précédente, est plus récente. « Est-ce que ce ne serait pas super si c’était comme ça tout le temps. » C’est une reprise d’un texte de Van Morrison, rocker natif de Belfast pour promouvoir l’accord du Vendredi Saint.
Les noms inscrits sont ceux d’endroits où l’UFF a perpétré des massacres. Trois jours après que cette photo ait été prise en juillet 2000, elle a été recouverte par le député maire de Belfast qui appartient à l’Ulster Democratic Party, proche de l’UDA et de l’UFF. Devant l’indignation des nationalistes, il avait demandé aux créateurs de la fresque de la recouvrir, ils lui ont répondu de le faire lui-même.

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Publié le 23 Août 2006

 

Dover Place, Shankill, West Belfast

Ici la main rouge d’Ulster est dessinée sous forme d’un point levé. On retrouve les drapeaux et l’emblème de la section jeunesse de l’UDA, les Ulster Young Militants (UYM).
La main rouge, emblème de la province de l’Ulster, vient d’une légende qui raconte l’histoire de deux chefs qui convoitaient la même terre. Alors qu’ils traversaient une rivière et que le premier touchant la terre en serait propriétaire, l’un deux voyant qu’il ne pourrait pas rattraper son adversaire, se coupa la main et la lança sur la rive pour l’emporter.

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Publié le 16 Août 2006

 

Tynedale Gardens, Ballysillan, North Belfast

           L’Ulster Freedom Fighters (UFF) est une avant-garde armée de L’UDA
           Les inscriptions
correspondent à des quartiers de Belfast et on peut voir, de gauche à droite,le drapeau de L’UDA, le drapeau de la province d’Ulster, le drapeau Ecossais (Saint-Andrews) et le drapeau de l’UFF
 

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Publié le 9 Août 2006

 

Derrycoole Way, Rathcoole, Newtownabbey

             Les Red Hand Commando est un autre de ces groupes, affilié à l’UVF.
L’inscription à gauche indique la brigade en l’honneur de laquelle cette fresque est peinte. Celle de droite dit : « 2000 ans, Chevaliers de la Branche Rouge au commencement, Commando de la main rouge jusqu’au bout défenseurs de l’Ulster ». La référence aux chevaliers de la Branche Rouge et le personnage central, Cuchulainn, représenté mourrant attaché à un pieu, sont liés.
Cuchulainn est un héros mythique qui a été adopté par les loyalistes car il est considéré comme un héros de l’Ulster qui a défendu son territoire contre les tentatives d’invasion de la reine Medbh. Il était Chevalier de la Branche Rouge dont les vertus premières étaient : la loyauté, l’honneur et le sacrifice.
Paradoxalement, Cuchulainn est un héros revendiqué par les républicains puisqu’il appartient aux mythes celtes.

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Publié le 2 Août 2006

 

Fairview Road, Carnmoney, Newtownabbey

Il existe trois groupes paramilitaires loyalistes : l’Ulster Volunteer Force (UVF), l’Ulster Defence Association (UDA) et la Loyalist Volunteer Force (LVF) issue d’une scission avec l’UVF.
L’UVF et l’UDA sont composées de plusieurs groupes, notamment de section de jeunes comme les Young Citizen Volunteers (YCV) dont on peut voir le sigle en bas à gauche de cette fresque mais aussi d’autres groupes créés pour symboliser l’avant-garde et permettre aux organisations historiques de garder une certaine respectabilité face aux meurtres sectaires perpétrés par leurs membres comme la Protestant Action Force dont on peut voir le sigle en bas, à droite .

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Publié le 28 Juillet 2006

L’évolution politique en l’Irlande du Nord pendant la période allant de la fin des années 70 au milieu des années 80, est propice à l’émergence des peintures murales nationaliste/républicaines, (nous aborderons cette période dans le chapitre sur les origines des murals nationaliste/républicains), mais du côté des unioniste/loyalistes, on assiste à un déclin.
La perte du parlement en 1972 au profit d’une administration directe de Londres entraîne une crise d’identité de leur part. Les peintures en l’honneur de Guillaume d’Orange qui célébraient leur suprématie sur les nationalistes n’ont plus de raison d’être puisqu’ils ont perdu le contrôle de l’état. D’autre part, il leur est difficile de s’opposer à la couronne britannique sans mettre à mal leur loyauté.
 Pourtant, l’accord anglo-irlandais signé en novembre 1985, entraîne une très forte réaction des leaders politiques unionistes et par là même une résurgence des peintures murales notamment militaristes.
 Cependant d’autres thèmes sont abordés que l’on peut classer en cinq autres catégories :
                 - Les drapeaux et autres objets inanimés,
                - les thèmes historiques,
                - les mémoriaux,
                - les fresques humoristiques,
                - les fresques liées aux questions d’actualité.
 
Il y a très peu de variations dans ces thèmes pendant presque vingt ans. Cependant, nous verrons qu’une certaine évolution voit le jour depuis le début des années 2000. Les fresques loyalistes que vous allez voir, illustrant ces thèmes, ont été peintes pour la plupart à partir du milieu des années 1990.

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Publié le 25 Juillet 2006

        Une autre représentation un peu plus élaborée. Le duc de Schomberg, commandant en second de l’armée orangiste, est représenté mourrant au premier plan.

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Publié le 20 Juillet 2006

      La première fresque loyaliste est peinte à Belfast autour de 1908 alors que les républicains ne commenceront à peindre les murs de manière plus évidente qu’à partir de 1980.

      L’exécution des fresques loyalistes faisait partie des festivités chaque année, le 12 juillet, autour de la commémoration de la Bataille de la Boyne, occasion pour la population protestante de réaffirmer sa loyauté à la couronne d’Angleterre et sa suprématie sur la population de confession catholique.
 

Donegall pass, South Belfast
              Le 1 juillet 1690, Jacques II qui veut reconquérir le trône d’Angleterre perdu au profit de Guillaume III d’Orange, livre bataille contre ce dernier près de la rivière Boyne au nord de l’actuelle République d’Irlande.
     Guillaume d’Orange est le vainqueur.
     Une centaine d’années plus tard, en 1796 exactement, des parades ont été organisées pour commémorer l’évènement.

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Publié le 19 Juillet 2006

                                                        

                                                                   


L’histoire des peintures murales d’Irlande du Nord.






 
 
 
 
 

 
 

L’Histoire de
l’Irlande
à travers les peintures murales.
                        
 
                                                

           Bonjour,

     Ce blog a pour but de présenter les peintures murales d'Irlande du Nord aux visiteurs qui se seraient égarés sur la toile et seraient tombés par hasard sur mon adresse.
     J'ai photographié ces fresques entre juillet/août 1984 et juillet 2011 soit une période de vingt-sept années pendant lesquelles cette forme de langage politique n'a cessé de se développer en Irlande du Nord.
     Cette pratique de "propagande murale" n'a pas d'équivalent en Europe de part son étendue et sa diversité.
     Ce blog sera régulièrement alimenté en photos et articles sur le sujet (le samedi).
     Bon voyage.
     Alain Miossec.

 

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               L’Irlande du Nord fait partie du Royaume Uni et, est composée de six comtés de la  province de l’Ulster (zone vert foncé). Les trois comtés restants (zone vert clair) appartiennent à la république d’Irlande.

               Lors de la partition de l’île en 1921 à l’issue du conflit anglo-irlandais, la Grande Bretagne ne conserve que six comtés de la province historique car ils lui garantissent pour longtemps une majorité loyale à la couronne britannique et favorable à l’union avec la Grande Bretagne. 

               Ces sujets loyaux à la couronne sont des descendants des colons anglais et écossais qui, depuis le 17ème siècle se sont établis dans la province d’Ulster, sur des terres confisquées aux natifs.

               La domination de ces unioniste/loyalistes* sur les nationalistes est totale et présente dans tous les aspects de la société. Les unionistes détiennent les pouvoirs politique et économique et la population nationaliste est l’objet d'une discrimination à tous les niveaux de la société notamment pour le travail, le logement et le droit de vote.

                En 1969, le mouvement pour les droits civiques qui réclame la fin de ces discriminations est sévèrement réprimé par l’appareil policier qui est quasi-exclusivement composé d’unioniste/loyaliste.

               Cette répression entraîne une réactivation de l’Armée Républicaine Irlandaise (IRA) et marque le début d’un long conflit communément appelé, les Troubles.

               Le gouvernement d'Irlande du Nord répond à la montée en puissance de l'IRA par l'introduction de l'internement sans procès en août 1971. Le 30 janvier 1972, à Derry, à l'ouest de la province, une manifestation pacifique pour les droits civiques et la fin de l'internement sans procès est attaquée par les parachutistes qui tirent de manière indiscriminée sur la foule et tuent treize personnes. Cette date restera dans les mémoires sous le nom de : "Bloody Sunday" et entraîne un recrutement en masse de jeunes nationalistes dans l'IRA.

               En mars de la même année, le gouvernement britannique suspend l'assemblée d'Irlande du Nord (Stormont) et nomme un secrétaire d'état pour administrer la province.

               En 1974, une première tentative de restaurer le Stormont est mise en échec par une grève orchestrée par les groupes paramilitaires loyalistes.

               La montée en puissance de l'IRA est contrée par une politique de criminalisation à partir de 1976 qui visent à casser la solidarité de la population nationaliste, en les considérant comme des criminels de droit commun et non comme des combattants politiques.

               La lutte des prisonniers de l'IRA contre cette nouvelle politique de criminalisation aboutit en 1981 à une grève de la faim qui voit dix d'entre eux mourir.

               L'élection du premier d'entre eux, Bobby Sands, au parlement anglais et de deux autres grévistes au parlement irlandais, permet à Sinn Féin, parti politique au sein du mouvement républicain d'orienter la lutte sur le terrain politique.

               En 1985, une autre tentative de réinstaurer le parlement de Stormont échoue de nouveau et ce n'est qu'à partir de 1994 et du cessez le feu de l'IRA qu'un véritable processus de paix se met en place qui aboutit à l’Accord du Vendredi Saint en avril 1998.

               Cependant, en 2006, la société nord irlandaise reste très divisée, à l'image des partis qui n'arrivent pas à s'accorder pour former un gouvernement.

                Cette division se retrouve dans la répartition de la population par quartier selon la dénomination confessionnelle. (Carte ci-dessous, vert pour les catholiques et orange pour les protestants.)

                C’est dans ce contexte que se sont développées les peintures murales. On les trouve quasi exclusivement dans des quartiers « ouvriers » où la grande majorité de la population appartient au même groupe confessionnel et politique.

 

  * Le terme unioniste/loyaliste permet d’englober les partisans d’un maintien d’une union avec le Royaume-Uni, le terme loyaliste définissant les plus radicaux. Inversement, le terme nationaliste/républicains englobe les partisans d’une réunification de l’Irlande, les républicains étant les plus radicaux. 

   

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