solidarites internationales

Sur le même espace, les peluches sur le muret symbolisent les enfants tués à Gaza.

On retrouve les trois enfants peints sur le mur international, symbolisant la solidarité des africains du sud et des irlandais avec les palestiniens.

Dans ce quartier plus éloigné du centre de Belfast, ce pignon est le support de peintures murales depuis plus de dix années. Le muret adjacent sert aux sujet d'actualité.

- Deux premières diapos : sur cet emplacement à l'angle de Falls et Glen Road et face à l'netrée du grand cimetière où sont enterrés tous les républicains, se tenait un fort de l'armée britannique et de la Police RUC.

- Deux suivantes : le Felon's bar est un club républicain qui n'était accessible qu'aux membres inscrits pendant les années de conflit.

Toujours dans le même quartier.

Rónán Mac Aodha Bhuí était un animateur de radio en langue gaélique : RTÉ Raidió na Gaeltachta

La dernière peinture était en place dès l'été 2023, avant le 7 octobre. Les peintures suivantes se trouvent plus bas dans la rue.

Le mural à droite de la dernière photos fait référence au voyage annuel des leaders politiques irlandais au moment de la Saint-Patrick malgré l'envoi d'armes aux israéliens par les américains. Ce mural a été l'objet d'une tentative de censure à la peinture noire. Fait assez rare.

Sur le bandeau que l'on voit serpenter sur toute la longueur de la fresque, Les paroles de Refaat Alareer's 'If I Must Die'.

Cette fresque a été réalisée par de nombreux bénévoles, encadrés par les muralistes Danny Devenny et Marty Lyons et, financée par des dons provenant du monde entier.

Hebat Zagout, l'autrice de la toile reproduite sur la troisième diapo a été tuée dans un raid aérien israélien le 13 octobre ainsi que deux de ses enfants.

Les trois enfants au centre de la deuxième fresque représente la solidarité des irlandais avec les palestiniens et les sud-africains, notamment au moment de la saisine de la Cour Pénal Internationale par l'Africque du Sud.

A l'origine, le projet était que des muralistes de Belfast aillent à Ramallah en Cisjordanie pour peindre  le mur érigé par les israéliens. Le projet n'a pas abouti pour des raisons financières. Il a été décidé que les muralistes de Belfast enverraient des dessins qui seraient reproduits par des artistes palestiniens. L'attaque du 7 octobre a stoppé ce nouveau projet.

Les muralistes de Belfast ont alors proposé d'inverser le processus et de peindre des fresques que leur enverraient les palestiniens.

En mai 2023, le mur international n'avait pas beaucoup évolué depuis l'année précédente. En avril 2024, dû à l'actualité en Palestine, il a été pratiquement repeint en entier.

Nous verrons le détail de cette grande fresque palestinienne dans les prochains articles.

Avec la répression sanglante de la fin 2023, il y aura sans nul doute de nouveaux panneaux et murals peints en 2024.

Voici un aperçu des différents murals peints en soutien à la Palestine depuis les années 80.

Cette rue concentre beaucoup de murals et panneaux revendicatifs. La construction de nouveaux bâtiments ne restreint pas l'espace...

Lorsque l'on remonte vers le quartier de Creggan, les messages politiques ne manquent pas.

D'autres fresques du mur international sur différents thèmes.

Pendant longtemps, la reproduction de Guernica a été un marqueur du mur international. Par la puissance du tableau de Picasso mais aussi parce qu'il avait été reproduit par deux muralistes républicains Danny Devenney et Marty Lyons, et Mark Ervine, un muraliste loyaliste dont le père David avait été l'un les fondateurs du groupe paramilitaire UVF en 1966.

Elle est resté en place pendant plus de dix années contrairement à un mural peint par le même trio en l'honneur des brigades internationales de la guerre d'Espagne qui disparut avant que je ne le prenne en photo.

Le pays basque et la catalogne ont fait l'objet également de plusieurs murals

L'international Wall tire son nom des sujets internationaux de ses murals. Le mouvement républicain a, depuis les années 80, fait des parallèles entre sa lutte et celle d'autres groupes paramilitaires luttant contre un oppresseur et notamment les palestiniens.

On remonte le temps pour découvrir les murals qui se sont succédés sur Sprinhill Avenue.

Les autres murals de ce mur datent de l'année 2015. Ils font majoritairement référence à l'invasion du territoire de Gaza en juillet 2014 qui a fait plus de 2 000 morts. Le mur du fond n'avait pas encore été abattu et remplacé par un grillage.

Le mouvement républicain a toujours été solidaire du mouvement palestinien.

Depuis les années 80, les militants basques séjournent régulièrement à Belfast et y peignent parfois des fresques dans Beechmount (RPG) Avenue.

Dans New Lodge Road, les thèmes des peintures murales alternent depuis longtemps entre le revendicatif, le social et l'associatif. Les paramilitaires républicains sont toujours présents et en capacité de menacer les dealers.

Hugo Street, est traditionnellement le lieu de revendication plus radicales que celles de Sinn Féin. Sur la première diapo, un mémorial à Pearse Jordan un volontaire de l'IRA, abattu sans arme par l'armée tout près de Hugo Street.

La dernière fresque de l'International Wall tel qu'il existait en mai 2018 est celle évoquée dans l'article précédent et peinte par un groupe républicain militant pour la libération des prisonniers politiques.

A Belfast comme partout dans le monde, des murals ont été peints très rapidement en réaction au meurtre de George Floyd. Vous trouverez le lien vers le dernier article du blog Extramural Activity, consacré à George Floyd. J'ajoute le lien vers un article du Guardian (cité dans l'article) qui recense les fresques peintes à travers le monde.

L'international Wall change régulièrement de visage en fonction de l'actualité internationale mais aussi des revendications et luttes républicaines locales.