fresques culturelles unionistes-loyalistes

Suite et fin.

Dans le quartier plus populaire de Sydenham, l'affichage de la présence paramilitaire est encore renouvelé et côtoie des murals culturels, comme ailleurs dans l'est de Belfast.

Toujours dans le même quartier, le décalage est flagrant entre ces murals et ce panneau. Depuis le début des années 2000, des murals culturels ont commencé à cohabiter avec les murals paramilitaires. L'un des premiers a été consacré à CS Lewis, natif du quartier.

L'accident de train a eu lieu en 1945 dans la gare de Ballymacarrett toute proche.

Pour finir, deux murals contrastés.

Non loin de l'entrée de Rathcoole (voir précédent article). Des panneaux célébrant le jubilé de la reine et des éléments historique et culturel.

Tout près d'une des portes qui séparent Falls de Shankill, cette peinture murale sur les dockers des chantiers navals de Belfast et le calicot explicatif. Les chantiers navals étaient un bastion de loyalistes et peindre sur ce sujet à quelques pas des quartiers nationalistes fait partie des petits pas pour construire une culture commune par le biais des jeunes générations.

En contrebas du précédent mural, des portraits ont été réalisés. Contrairement aux précédents panneaux qui sont vus par de nombreux touristes et ont pour but d'afficher les orientations culturelles et politiques des loyalistes, cette série serait plus indiquée dans un espace près des lieux d'habitations plutôt que dans le no man's land entre les quartiers de Falls et Shankill.

L'actualité oblige à se transporter à quelques centaines de mètres de Falls Road. Le jubilé de la reine Elisabeth II a été l'occasion de renouveler et de créer nombre de murals/panneaux en son hommage. Il sera intéressant de voir si l'engouement pour le nouveau roi, Charles III, sera aussi étendu dans les quartiers loyalistes.

Cette peinture sur le Titanic est peinte depuis plus de 15 ans et elle est régulièrement repeinte depuis sa création.

Les murals sur le Titanic sont peu nombreux en regard à la grande fierté que les protestants d'Ulster et notamment ceux des quartiers est de Belfast tirent de la construction des grands paquebots dans les chantiers Harland & Wolff.

Pour terminer, une fresque pédagogique sur l'Union Flag et le derniers murs qui allient les sponsors et des poèmes en l'honneur des morts au "champ d'honneur".

Cluan Place est un enclave loyaliste dans le quartier de Short Strand, lui-même une enclave dans un vaste quartier de l'est de Belfast populaire habité à très grande majorité par des unionistes/loyalistes.

La deuxième fait référence à une grève générale loyaliste en 1974 qui aboutit à l'échec d'un exécutif alliant unionistes et nationalistes.

Naissance des groupes paramilitaires à la fin des années 60. Les forces de police et de l'armée d'Irlande du Nord font aussi partie de la communauté.

L'Ulster représentée par une femme et qui lutte sans cesse pour sa survie face aux natifs.

Les protestants d'Ulster qui vont défendre la couronne sur le champ de bataille de la Somme en 1916. Moment historique fondamental pour les unionistes/loyalistes.

La fresque centrale représente le royaume uni et ses quatre nations. La suivante commémore les victimes des bombardements allemands pendant la seconde guerre mondiale. Le quartier n'est pas loin de l'aéroport international et était le lieu d'usine d'armes.

La suite. L'appartenance au Commonwealth est mise en exergue ainsi que la défense de Derry par les troupes de Guillaume d'Orange.

L'ordre d'Orange constitue le ciment entre les classes sociales des protestants d'Ulster (au détriment des classes populaires...).

Toujours dans le même quartier et également réalisée au début des années 2000, tout un mur racontant l'histoire des protestants d'Ulster. Cette grande fresque a été entretenue et conservée depuis.

Dans le même quartier : dans les années 2000, il y a une forte volonté chez les unionistes/loyalistes de valoriser et revendiquer leurs origines cultuelles et culturelles par opposition aux nationalistes/républicains.

Dans le même quartier, une des rares fresques célébrant la langue Ulster Scot. Très peu pratiquée, elle a été valorisée comme une composante de la "culture" des "protestants d'Ulster".

L'interconnexion entre les groupes paramilitaires et les groupes de fanfares qui défilent lors des parades unioniste/loyalistes n'est plus à démontrer.

Portadown reste une ville clivée et arcboutée sur les réflexes communautaires. La figure de George Best qui arborait plusieurs murs d'Irlande du Nord, ne fait plus l'actualité quinze année après son décès.

Celle-ci est plus culturelle. Sûrement un projet de la commune pour contrer les peintures militaristes.

Suite !

Les panneaux de Ballymena ne sont pas à la hauteur des murals d'autres villes d'Irlande du Nord. A l'exception du quartier en périphérie où l'on trouve la dernière fresque et d'autres qui ont suivi et ont déjà été présentées.