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Le contraste est grand entre les réalisations du centre de Belfast et les murals des quartiers périphériques.

Les quartiers sud de Belfast font encore la part belle aux murals et panneaux paramilitaires. La référence au statut de la reine, cheffe des armées, est également une façon de faire le lien avec les combattants de 1916 et les paramilitaires contemporains.

En mai 2023, les célébrations du couronnement ont apporté leur lot de fêtes de rue et installation de panneaux à la gloire du nouveau roi.

Mention spéciale pour ce mural peint à la fin des années 1990 et qui n'a a priori pas été rafraichi depuis.

Ce quartier où de nombreux étudiants habitent, se pare de plus en plus de nouvelles fresques.

Dans des quartiers résidentiels et éloignés du centre, on va trouver des peintures culturelles (Samuel Beckett) ou didactiques (mais quand même liées à l'histoire des protestants d'Ulster).

Beaucoup d'hommages à la famille royale avec en deux années, le jubilé puis le décès de la reine et le couronnement de son fils.

Publicité pour une pièce avec un acteur qui incarne David Ervine, membre fondateur de l'Ulster Volunteer Force en 1966. Ervine a ensuite fondé un parti loyaliste plus représentatif de la classe ouvrière. Il a été un des premiers loyalistes à entrer en pourparler avec le Sinn Féin. Décédé subitement en 2007 à l'âge de 54 ans, il n'a pas pu continuer à œuvrer pour une "réconciliation".

Son fils Mark est muraliste et est sans doute le seul à avoir peint avec des républicains, notamment sur l'International Wall.

Un peu plus loin sur Newtownards road, on trouve à la fois des mémoriaux et des fresques et panneaux paramilitaires.

Cette série de murals a été entièrement repeinte et modifiée en 2023.

Les précédentes versions dataient de 2007 et 2016.

Lower Newtownards reste un vaste quartier où les paramilitaires loyalistes sont encore très présents.

Dans le tunnel qui passe sous l'autoroute menant vers le George Best International Airport, une tentative de célébrer des artistes nord-irlandais a été taguée comme dans n'importe quel autre pays.

Sans nul doute, si l’œuvre avait été commandée par les paramilitaires toujours présents dans le quartier, elle serait restée intacte. On reconnaît, le premier personnage, James Nesbitt, principal protagoniste dans le film "Bloody Sunday" et le dernier qui semble être Liam Neeson, tous les deux nés à Ballymena. Mais aussi deux natifs de Belfast, James Galway, flûtiste classique, et Van Morrison.

Retour à Belfast avec le quartier des Markets qui a par le passé arboré des murals avec des hommes en arme.

L'identité nationaliste/républicaine est toujours présente mais plus pacifique.

Pour faire une pause des panneaux paramilitaires, cette grande fresque promouvant la ville de Newry au sud de l'Irlande du Nord.

La deuxième est à Downpatrick, également au sud. Elle dépeint Magnus Óláfsson, un roi viking mort pendant une de ses campagnes d'invasion et enterré près de Downpatrick. Il était le dernier roi de l'île de Man que l'on peut voir sur la carte ci-dessous.

Dernières vues de Newtownards. Même s'il n'y a pas beaucoup d'originalité dans tous ces panneaux et murals, ils donnent une bonne idée de l'atmosphère dans laquelle vivent les habitants de ces quartiers.

Autres quartiers de Newtownards. Entre paramilitarisme et attachement à la couronne. Paradoxe aussi entre les combattants de 1916 qui combattaient l'envahissement des pays européens et leurs descendants qui défendent le Brexit.

Quel que soit le quartier de Newtownards, les panneaux paramilitaires sont toujours présents et nombreux.

Contrairement, aux exemples précédents, les loyalistes peuvent également rendre des hommages sans amalgames même si les références restent soujacentes.

De nouveau des panneaux paramilitaires et un mémorial qui amalgame les combattants de 1916 avec les paramilitaires des années "Troubles".

Une autre scène de panneaux à la gloire du groupe paramilitaire l'UDA qui surplombe un jardin d'enfants.

Suivi de différents panneaux dans ce quartier. Le second montre des images de Belfast alors que nous sommes à plus de 40 kilomètres... Le troisième glorifie les attentats contre des catholiques en représailles à des attentats de l'IRA ayant fait des victimes innocentes. Le dernier est un classique des panneaux rappelant la présence de paramilitaires dans le quartier.

Nous continuons avec des murals de Bangor. Toutes les photos prises dorénavant l'ont été en mai 2023. Bangor est un port de plaisance dont l'environnement tranche avec celui des quartiers périphériques dont certains abritent les peintures murales vues précédemment.

Bangor clos la série de photos prises en 2022 avec ces quelques panneaux et murals qui continuent d'être peints, dans des quartiers encore très liés aux paramilitaires loyalistes.

Lurgan est une ville avec un fort clivage sectaire. Les quartiers résidentiels et périphériques au centre ville restent enclavés.

Depuis plusieurs années la production de murals de Newry a été remplacée par des panneaux.

Un quartier d'Armagh que je n'avais jamais visité avant 2022.

A Portadown, le premier mural présenté est attentivement entretenu comme l'était la version précédente.

On remarquera sur les photos suivantes que les loyalistes n'ont pas la volonté de distancier les parcs d'enfants de leur propension à la commémoration. Phénomène déjà observé dans le sud de Belfast.